Un éclairage sur Annabel BENNET raconté par deux journalistes.
Mathilde LUCZAK pour Néonmag
Au Royaume-Uni, Annabel Bennett a décidé de se faire passer pour un homme afin que sa carrière décolle plus facilement…. et ça a marché.
La pianiste avait vu juste. Son autre masculin, Arthur Parker, lui a apporté le succès escompté. Il y a deux ans, cette fille d’un instrumentiste ami de David Bowie, prend une décision qui marquera un tournant dans sa carrière. Elle change d’identité pour se faire remarquer par les médias avec ses compositions. Elle renvoie à la BBC les mêmes morceaux transmis, par le passé, en tant que femme mais cette fois sous l’apparence d’Arthur Parker. Le résultat est sans appel. La supercherie fait décoller la carrière d’Annabel Bennett, ou plutôt, de son homonyme masculin, qui devient le compositeur le plus diffusé par la plateforme « nouveau talent ».
Originaire de Cornouailles, Annabel Bennett, 50 ans, révèle au Times qu’en prenant un nom masculin, les œuvres qu’elle avait envoyées ont été immédiatement remarquées. Lorsqu’Arthur Parker est sollicité pour des interviews, la jeune femme n’accepte aucun appel téléphonique et se résigne à ne communiquer que par mail. Aujourd’hui diffusée au Royaume-Uni et à l’étranger, elle décide de révéler sa véritable identité pour la sortie de son premier album, prévue le 20 février. C’est un album qu’elle signe Arthur Parker, son double masculin, car « il se vendra mieux sous un nom d’homme », selon elle.
Louise COL pour Terrafemina,
Soudainement, 35 morceaux de “Arthur Barker” ont été diffusés sur la radio et “il” a également intégré la playlist de Classic FM Holland. Ironie de la chose : Annabel Bennett avait envoyé exactement les mêmes oeuvres sous son propre nom. C’est donc bien son pseudonyme masculin qui semble avoir été le précieux sésame à ouvrir les portes des ondes jusqu’alors closes.
Pour aller plus loin sur la question des compositrices :
Gwendoline LEFEBVRE, dans Clara Magazine, met en lumière la plateforme numérique « Demandez à Clara » dédiée aux compositrices grâce au travail de Claire BODIN, directrice du Festival Présences Féminines.