« Inutiles et dangereuses ». Voilà comment la ministre de la culture juge les occupations de théâtres.
L’occupation de l’Odéon et avec lui plusieurs autres théâtres, pose avec force la question de la culture que le gouvernement ne veut pas voir. Elle manifeste que la réforme de l’assurance chômage ne passe pas. Elle interpelle sur le prolongement des droits des intermittents du spectacle, empêchés de travailler depuis si longtemps, et la prise en compte des situations ignorées comme celle de nombreuses femmes en phase de maternité.
Plutôt que de s’enfermer dans sa tour d’ivoire, le gouvernement doit cesser de tarir les sources de la vie culturelle et d’empêcher la rencontre qu’elle permet. Les émotions, les idées, les interrogations et tant d’autres choses sont ainsi mises sous clef alors que nous en avons besoin pour vivre, pour vivre ensemble, pour vivre libres, pour affronter la crise. Des conditions sanitaires adaptées ont été déterminées.
Plutôt que d’employer des mots qui blessent, nous appelons le gouvernement à regarder en face les aspirations dont ce mouvement d’occupation de théâtres qui grandit est la manifestation.
Pierre Dharréville, député des Bouches du Rhône, responsable de la commission Culture du PCF