Imaginaires, représentations et politique, quelle bataille pour partager une culture émancipatrice ?
Tout concourt à fonder l’espérance du dépassement d’un capitalisme de plus en plus morbide : la misère qui s’étend, le dérèglement climatique, la guerre qui fait rage.
Mais c’est l’imaginaire réactionnaire, conservateur, nationaliste et xénophobe qui occupe la sphère médiatique et politicienne, tandis que les nombreux mouvements contestataires et alternatifs peinent à se faire entendre et à se coordonner dans une dynamique authentiquement révolutionnaire.
Les discours politiques dominants accompagnent ou attisent une profonde crise des représentations symboliques. Il n’est en revanche plus souvent question d’art ou d’éducation populaire, sauf sous l’angle de la crispation identitaire. À mesure que le langage est privé de crédibilité rationnelle et de puissance poétique, les lieux et temps du partage de la métaphore se raréfient.
Comment les artistes, les acteurs et actrices, les militantes et militants de l’action culturelle peuvent-t-ils contrecarrer leur paradoxale invisibilisation du champ de l’action publique et réenchanter les imaginaires ?
Cette convention, qui n’épuisera pas tous les sujets tant ils sont nombreux, a vocation à remettre l’enjeu culturel au cœur des combats communs. Il y a urgence.