Communiqué, le 30 janvier 2021
Les autrices et auteurs de bande dessinée sont en colère et ce n’est pas nouveau. Chaque année, le rapport publié à l’occasion du Festival d’Angoulême montre une profession paupérisée : la moitié d’entre eux gagne moins que le SMIC et un tiers vit sous le seuil de pauvreté. La Bande dessinée est pourtant l’un des segments les plus en progression sur le marché du livre. Or, les droits d’auteurs sont une part marginale dans le prix du livre et la rémunération des auteurs s’en ressent, non sans inégalités.
Le rapport racine avait laissé quelque espoir d’amélioration de la situation mais il n’a pas eu les suites attendues. Réunis dans un collectif, Autrices et auteurs en action, nombre de professionnelles et professionnels de la Bande dessinée sont donc décidés à se faire entendre à juste raison.
En réalité, leur travail d’auteur dans toutes ses dimensions n’est pas reconnu comme il le devrait ni rémunéré de façon digne. La crise sanitaire n’a rien arrangé à l’affaire.
Cette problématique, criante dans le monde de la Bande dessinée touchée l’ensemble des artistes auteurs rémunérés en droits. Il est urgent d’inventer un statut leur permettant au mieux de voir leur travail reconnu et d’en vivre.
C’est une question sociale et culturelle, parce qu’elle engage aussi l’avenir de la création artistique.